Les organisations Musulmanes refusent la norme Halal d’AFNOR

ASIDCOM diffuse sur son site la lettre du SMIIC, « un indicateur supplémentaire et irréfutable de l’opposition des musulmans à l’ingérence de l’AFNOR dans leurs affaires cultuelles » écrit l’association.
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La Normalisation HALAL

L’objectif majeur des industriels alimentaires français, est de gagner des nouveaux marchés et répondre à la demande croissante d’aliments transformés halal. C’est pourquoi ils ont développé, au sein d’une commission animée avec AFNOR, une norme expérimentale nationale d’application volontaire, référencée XP V06-001. Ce document, centré sur le maillon de transformation des aliments, exclut les pratiques d’abattage et ne livre aucune définition nouvelle d’ordre religieux.

 

La norme visera à aider l’industriel à identifier les étapes critiques qui pourraient remettre en cause le caractère halal d’une production, puis délivrer les moyens de les maîtriser : sélection des intrants, des ingrédients et des fournisseurs, information du consommateur, formation du personnel et organisation opérationnelle de la production. Ce document aura pour but de préparer et de faciliter la certification des produits par un organisme indépendant. Comme toutes les normes expérimentales volontaires publiées par AFNOR, ce document évoluera à la demande des utilisateurs.

La contestation des Organisations Musulmanes

Cependant, L’association de sensibilisation, d’information et de défense du consommateur musulman (ASIDCOM) refuse l’ingérence de l’AFNOR dans leurs affaires cultuelles. La norme expérimentale halal d’AFNOR est donc rejetée au niveau international. Le secrétariat général du SMIIC (L’Institut de Normalisation et de Métrologie pour les Pays Islamiques), a en effet informé la direction générale de l’AFNOR, avoir reçu plusieurs courriers des organisations musulmanes en Europe qui s’inquiètent de l’adoption de la norme expérimentale halal de l’AFNOR (norme XPV06-001 du 30/08/2017).

 

Le SMIIC rappelle notamment que les normes halal ne doivent pas être considérées uniquement comme des normes techniques, et qu’une non-participation des experts religieux musulmans dans le processus de standardisation peut susciter des réactions sérieuses de la part de la communauté musulmane, et ne serait pas considérée comme une bonne pratique, d’un point de vue normatif.

 

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