Après la vidéo de l’association L214 notre expert en abattage rituel a voulu relevé les failles de sécurité au poste d’abattage.
Service qualité et protocole de sécurité (QHSE)
Le service qualité doit établir un protocole de sécurité pour organiser les mesures de prévention et de sécurité. Conformément au disposition de l’article L4741-1 du Code du travail, le défaut de protocole est un délit puni d’une amende de 10 000 euros.
Abattage et cadence
Les exigences de cadence de l’abattoir souvent négligent les règles de sécurité les plus simples comme nous allons le voir en analysant deux images tirées de la vidéo de L214.
Cadence abattage rituel Casher
Pour accélérer la cadence d’abattage (90 veaux à l’heure) Sobeval a fait installé 2 pièges et d’après la vidéo il les utilise soit en alternant l’abattage traditionnel, et le rituel ou les deux pour un abattage rituel c’est notre cas.
Contrairement a ce que pense certains experts du halal comme Florence Bergeaud -Blackler “des abattoirs européens font du «tout halal» pour faire des économies. Ils évitent les changements de chaîne et peuvent indifféremment distribuer du halal à leurs clients musulmans ou à des grossistes conventionnels” ‘Libération 5 janvier 2017). L’abattage rituel est soumis contrairement au traditionnel à une réglementation plus stricte en ce qui concerne les temps d’immobilisation, une perte de temps énorme pour l’abattoir et non un gain comme le dit la chargée de recherche au CNRS.
Durée d’immobilisation et cadences
La réglementation prévoit que l’immobilisation doit être maintenue jusqu’à la perte de conscience des animaux. La durée d’immobilisation dépend donc du temps nécessaire à la perte de conscience, donnée individuelle qui peut varier fortement d’un animal à l’autre (annexe III). Il est primordial d’encourager les exploitants à optimiser les pratiques permettant de maximiser le nombre d’animaux ayant perdu conscience le plus rapidement possible. A partir des données scientifiques disponibles, et face à l’hétérogénéité des contraintes dues aux différents process et des pratiques en matière d’abattage, des durées minimales d’immobilisation peuvent être prises en compte pour faciliter la normalisation des cadences d’abattage :
Chez les bovins et veaux : – la durée minimale acceptable d’immobilisation après jugulation est de 45 secondes. Le respect de cette durée minimale ne se substitue pas au contrôle de la perte de conscience par l’opérateur à l’issu de cette durée. L’animal ne sera libéré du piège que s’il est inconscient lors de ce contrôle ;
– Si l’animal reste conscient au delà de 90 secondes après la phase de jugulation, il est probable qu’il fasse partie des exceptions présentant une perte de conscience très retardée et un étourdissement complémentaire devra alors systématiquement être réalisé (Entrée en application au 1er juillet 2012 du décret et de l’arrêté du 28 décembre 2011 relatifs à l’autorisation des établissements d’abattage à déroger à l’obligation d’étourdissement des animaux).
Comme on peut le voir sur les photos , le shohet se dirige en direction du 2eme piège après avoir sacrifié un veau , mais en traversant un tapis en fonction et à la main son couteau. Les jeux d’intervilles à l’abattoir de Sobeval. Plus sérieusement , il a rien à faire sur un tapis en fonction, au niveau sécurité, c’est très dangereux.
Une analyse sur les failles dans l’abattage halal à l’abattoir Sobeval dans un prochain article abonnez vous